
Quand Adecco France s'adapte aux usages en ligne des candidats
- blogfoadecco
- 28 nov. 2022
- 3 min de lecture
Transformation digitale, emploi dans l'industrie, collaboration avec le public... Alexandre Viros, le président d'Adecco en France, présente les réponses apportées par son groupe, leader du recrutement par intérim, face aux nouveaux enjeux du marché de l'emploi.
Que disent la présence d'Adecco à VivaTech et l'acquisition de Qapa de votre stratégie numérique ?
Alexandre Viros : L'intérim n'est pas le secteur le plus en avance, mais nos clients et les candidats voient comme tout un chacun leur quotidien bouleversé par la transformation digitale. Sans oublier que 40 % des candidats ont moins de 26 ans et sont « mobile first » : c'est en ligne qu'ils consultent leur compte bancaire, effectuent des achats, font des rencontres…
Nous ne pouvons donc pas nous permettre de ne pas être au rendez-vous de leurs usages. Pour ce faire, notre stratégie est d'avancer avec des start-up, ce qui a motivé l'acquisition de QAPA, membre du French Tech 120.
A l'heure où les recrutements en ligne accélèrent, ils ont été multipliés par huit ces deux dernières années. Nous recrutons des agents commerciaux, dont l'objectif sera de développer l'offre QAPA pour être au plus près des besoins des clients. L'ambition de devenir leader de la HR Tech et notre volonté d'expérimenter avec des jeunes pousses, et même de les incuber, se matérialise avec VivaTech .
Lors du dernier Mondial de l'auto, Renault et Adecco ont annoncé un partenariat portant sur la transformation des compétences : quels sont les enjeux dans l'industrie ?
Malgré la prise de conscience des transformations, la tendance est souvent de ne pas s'y préparer, ce qui suppose d'être ensuite dans le curatif. Cette association avec Renault, qui est une première et qui va prendre la forme d'une structure dédiée à la reconversion professionnelle, illustre une démarche d'anticipation.
Main dans la main, nous allons accompagner l'écosystème des sous-traitants, répartis sur un vaste maillage territorial. Le leadership tout seul n'existe pas. Surtout à cette échelle : dans le seul secteur de l'automobile, 30.000 postes seront à pourvoir dans les douze prochains mois, dans des métiers différents de ceux d'hier.
Quels sont les objectifs de votre synergie avec des organismes publics, tels l'Afpa et Pôle Emploi ?
Je suis un grand promoteur des synergies public-privé , car l'Etat ne peut pas tout… et les entreprises non plus. Avec Pôle Emploi , il s'agit notamment d'une connexion de bases de données et d'une convention nationale de partenariat que nous déclinons localement, comme en Région Auvergne-Rhône-Alpes où elle porte sur 2.000 emplois, dont des CDI intérimaires.
Avec l'Afpa, le « Défi pour l'emploi » est de grande ampleur : 80.000 personnes pourraient se voir proposer des formations, là encore sur les métiers de demain, notamment dans la filière de l'hydrogène décarboné.
Le groupe Adecco vient justement de présenter son plan de sobriété énergétique : quelle est votre politique RSE ?
Nous avons une responsabilité sociale et sociétale par nature, en étant un acteur de premier plan de l'accès à la qualification et à l'emploi. Chez Adecco, nous avons l'intérim fier : chaque année, nous mettons 550.000 personnes en emploi, et nous investissons 120 millions d'euros dans la formation.
Notre conviction est que nous ne sommes plus dans une société du diplôme, de la qualification et des « hard skills » (compétences techniques, NDLR). Il faut recruter sur les soft skills [aptitudes émotionnelles et relationnelles, NDLR], et voir la formation comme un investissement, pas comme un coût. Nous cochons donc déjà le « s » de RSE.
Sur le volet environnemental, notre contribution passe aussi par la montée en compétences : dans les nouvelles motorisations côté automobile, dans les domaines de la rénovation thermique concernant le BTP, etc. Si les entreprises ne veulent pas faire partie du problème, elles ne peuvent faire partie de la solution qu'en passant à l'action.
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